Comment financer l’achat d’un bien immobilier locatif en 2025 sans apport
Acquérir un bien immobilier locatif sans disposer d’un apport personnel est une démarche possible, mais elle exige une préparation minutieuse et une bonne stratégie financière. Avec des outils adaptés et une présentation convaincante auprès des banques, de nombreux investisseurs parviennent à réaliser leurs projets sans mobiliser leur épargne. Voici les étapes détaillées pour y parvenir en 2025.
Pourquoi les banques acceptent-elles parfois de financer sans apport ?
Contrairement à une idée reçue, certaines banques acceptent de financer un bien immobilier à 100 % ou même 110 % du montant, si le projet est bien structuré.
Un profil emprunteur rassurant
Les banques évaluent d’abord votre capacité à rembourser le prêt. Un contrat à durée indéterminée (CDI), des revenus réguliers et un historique bancaire exemplaire sont des atouts majeurs. Par exemple, un emprunteur avec un salaire net de 2 500 € par mois et un taux d’endettement inférieur à 35 % est considéré comme peu risqué.
La rentabilité locative comme levier
Un bien avec un rendement brut attractif peut compenser l’absence d’apport. Par exemple, un appartement générant un loyer de 900 € par mois pour un investissement de 150 000 € atteint un rendement brut de 7,2 %, ce qui rassure la banque sur votre capacité à couvrir les mensualités.
La concurrence bancaire accrue en 2025
Avec la hausse des taux d’intérêt et la nécessité pour les banques de conserver une activité dynamique, les établissements bancaires cherchent à séduire les investisseurs immobiliers. En négociant bien ou en sollicitant plusieurs banques, vous augmentez vos chances de trouver une offre adaptée.
Les solutions pour financer un bien immobilier locatif sans apport
Même sans épargne personnelle, plusieurs outils permettent de financer intégralement l’achat d’un bien immobilier locatif.
Opter pour un prêt à 110 %
Le prêt à 110 % couvre le prix du bien, ainsi que les frais annexes (notaire, garantie, courtage). Ce type de financement reste accessible aux emprunteurs disposant d’une situation financière stable et d’un projet locatif viable. Par exemple, pour un bien de 200 000 €, les frais annexes (environ 8 % à 10 % du prix d’achat) seraient intégralement pris en charge.
Utiliser des garanties financières existantes
Les actifs financiers, comme un Plan Épargne Logement (PEL) ou une assurance-vie, peuvent servir de garantie. Cette solution ne mobilise pas directement ces fonds, mais leur présence rassure la banque. En France, près de 40 % des ménages possèdent un produit d’épargne mobilisable.
Profiter des dispositifs publics
Les dispositifs fiscaux, comme Pinel+ ou Denormandie, procurent des avantages pour l’achat d’un bien à louer. Par exemple :
- Pinel+ : réduction d’impôt jusqu’à 21 % pour un logement neuf loué pendant 12 ans.
- Denormandie : applicable aux biens anciens à rénover, permettant de déduire une partie des travaux des revenus fonciers.
Miser sur l’effet levier immobilier
Si vous possédez déjà un bien (même non entièrement remboursé), vous pouvez utiliser cet actif comme garantie pour obtenir un nouveau prêt. Ce mécanisme, appelé hypothèque ou nantissement, permet de sécuriser le financement sans apport personnel.
Lire aussi : Peut-on financer un nouveau projet d’achat de maison après un rachat de crédit ?

Maximiser ses chances d’obtenir un financement sans apport
Pour convaincre une banque, il faut non seulement avoir un projet solide, mais aussi montrer une gestion rigoureuse de vos finances.
Soigner son dossier emprunteur
Un bon dossier inclut :
- Des relevés de compte sans incidents sur les 6 à 12 derniers mois.
- Une preuve de stabilité professionnelle (contrats de travail, fiches de paie).
- Un budget détaillant les revenus locatifs prévus, les charges et le rendement.
Par exemple, pour un bien locatif de 150 000 € avec un loyer mensuel de 750 €, vous pouvez démontrer une rentabilité brute de 6 % et un cash-flow positif.
Comparer les offres bancaires
Chaque banque a ses propres critères. Faire jouer la concurrence peut vous permettre d’obtenir un meilleur taux ou des conditions plus souples. En 2025, environ 35 % des prêts immobiliers sont obtenus via un courtier, ce qui simplifie les négociations pour les emprunteurs.
Valoriser le potentiel locatif du bien
Présenter des données fiables sur la demande locative dans la zone visée est essentiel. Par exemple, un bien situé dans une ville avec une vacance locative inférieure à 5 %, comme Nantes ou Lyon, rassure davantage qu’un bien dans une zone rurale peu dynamique.
Les risques et limites d’un financement sans apport
Bien que séduisant, un investissement sans apport comporte certains défis :
Des intérêts plus élevés et des mensualités plus lourdes
Sans apport, les banques appliquent souvent des taux d’intérêt majorés, augmentant le coût total du crédit. Par exemple, pour un prêt de 200 000 € sur 20 ans, une différence de taux de 0,3 % peut représenter un surcoût de près de 10 000 €. Par ailleurs, en l’absence d’apport, le montant total emprunté est supérieur, ce qui alourdit les mensualités.
Le risque d’imprévus
Si le bien reste inoccupé pendant plusieurs mois, ou si des travaux non prévus surgissent, vous devrez assumer ces coûts sans le soutien des loyers.
Lire aussi : Le crédit se durcit : faut-il dire adieu à l’investissement locatif en France ?
Financer un bien immobilier locatif sans apport est une démarche accessible, mais qui demande préparation et rigueur. Bien que cette stratégie comporte des risques, ils peuvent être atténués par une gestion proactive et une analyse approfondie du marché locatif. Avec les bonnes solutions et un suivi rigoureux, 2025 peut être une année idéale pour se lancer dans l’immobilier locatif sans apport.
Découvrez aussi : Simulation de prêt immobilier : une étape incontournable